De ponts en passerelles | Journées européennes du patrimoine
C’est en l’Île, à l’emplacement de l’actuelle place Bel-Air, qu’est attesté le premier pont, un ouvrage gaulois détruit par les romains en 58 avant J.-C. Depuis l’antiquité, ce passage clé relie les deux rives qui composent la ville de Genève. S’y succèderont des ouvrages en bois, métal et béton, jusqu’à la dernière reconstruction, en 2011, pour supporter le tram.
Avec la transformation et le développement de la ville au XIXe siècle, à la suite de la démolition des fortifications d’une part, la naissance du nouveau quartier des Bergues et de la gare de chemin de fer de Cornavin d’autre part, le besoin d’intensifier la liaison entre les deux berges se voit concrétisé par la construction de nouveaux passages. Le pont des Bergues est réalisé par l’ingénieur G. H. Dufour en 1834. Son revêtement en bois doit rapidement être changé, puis le tablier entier être remplacé. Les voitures l’emprunteront jusqu’en 1980. En aval, la retenue d’eau de part et d’autre de la machine hydraulique de l’ingénieur Abeille, déplacée au centre du fleuve en 1841, est reconstruite. Ce nouveau barrage est complété par une passerelle piétonne. Le pont de la Machine est entièrement reconstruit en 1884-87. Les principaux éléments du barrage sont démontés en 1995, lors de la mise en service de l’usine hydroélectrique du Seujet. En 1862, afin de renforcer encore le lien entre les deux rives, la réalisation du pont du Mont-Blanc, en amont, incombe à l’ingénieur cantonal L. Blotnizki. Il subira une réfection complète quelques années après sa construction, puis sera augmenté en 1965 de deux passerelles piétonnes, en encorbellement.
Au tournant du XXe siècle, la volonté est de rendre accessibles les abords du fleuve aux piétons. Le projet « Le fil du Rhône » propose plusieurs aménagements qui mettent en valeur les lieux de passages, telle la création d’une plateforme à fleur d’eau au pont de la Machine, la revalorisation de la promenade des Lavandières ou encore la restitution de la passerelle latérale du bâtiment des forces motrices.
Cette visite itinérante vous présentera six ouvrages d’art routier ou piéton, en pierre, métal ou béton, et leurs histoires particulières, histoires qui continuent de s’écrire au gré des travaux de réfection ou d’adaptation aux nouveaux usages.
Quand : dimanche 8 septembre de 9h à 18h
Où : Pont du Mont-Blanc (9h, 12h, 15h), Pont des Bergues (9h30, 12h30, 15h30), Pont de la Machine (10h, 13h, 16h), Bel Air (10h30, 13h30, 16h30), Passerelle de l’Île (11h, 14h, 17h, Passerelle du BFM (11h30, 14h30, 17h30)
Quoi : Visite itinérante sous la conduite de Giosué de Marco, Yves Vieuxloup, Deborah Chevalier, Isabelle Brunier, Philippe Beuchat, Giorgio Bello
Chaque ouvrage peut être visité individuellement selon l’horaire indiqué.